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QU’EST-CE QUE LA RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE ?

La radiologie interventionnelle est une spécialité de la radiologie. Elle désigne l’ensemble des actes médicaux réalisés par des radiologues et sous contrôle radiologique, permettant le traitement ou le diagnostic invasif (examen invasif) de nombreuses pathologies. Le principe de la radiologie interventionnelle est donc d’accéder à une lésion située à l’intérieur de l’organisme pour effectuer un acte diagnostique (prélèvement par exemple) ou thérapeutique (visant à soigner, réparer, refermer…).

La radiologie interventionnelle connaît un essor important ces dernières années mettant au point l’angioplastie et le procédé d’implantation d’endoprothèse par cathéter évitant aux patients d’avoir à subir une chirurgie ou une amputation.

L’INTÉRÊT DE LA RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE

La radiologie interventionnelle représente dans certains cas une alternative au traitement chirurgical conventionnel mais les deux techniques peuvent se compléter. En effet, si le principe de la chirurgie conventionnelle est d’opérer « à ciel ouvert », c’est-à-dire d’ouvrir le corps et d’opérer à mains nues, la radiologie interventionnelle permet d’intervenir à l’intérieur du corps sans toujours rentrer en contact direct avec les instruments médicaux ou sans contact visuel avec l’organe opéré.

Ce système permet donc de gagner du temps, et d’être moins invasif pour le corps humain (ce qui vaut à la radiologie interventionnelle le surnom de « méthode mini-invasive »). Par exemple, en cancérologie, ces techniques permettent d’accéder à une cible tumorale en profondeur en utilisant les voies naturelles (orifices), le réseau vasculaire ou une simple ponction percutanée en choisissant le chemin le plus court et le moins traumatique. Ces interventions, bien que peu invasives, sont la plupart du temps effectuées sous anesthésie, locale ou générale.

QUELS SONT LES INSTRUMENTS UTILISÉS DANS LA RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE ?

Premièrement, les instruments de radiologie interventionnelle peuvent se différencier par le type de scopie : selon qu’ils envoient un petit (2 à 3 images par seconde) ou un grand nombre d’images (jusqu’à 30 images par seconde), on distingue ainsi la scopie pulsée de la scopie continue2.

Quel que soit le type de scopie, l’information en temps réel est suffisante pour guide le praticien. La scopie pulsée a cet avantage de réduire la dose administrée au patient, mesurée dans le domaine radiologique par le PDS (produit – dose – surface). Ensuite, les instruments de la radiologie interventionnelle peuvent se distinguer selon la technologie utilisée : l’imagerie par fluoroscopie ou scanner (rayons X), échographie (ultrasons) et IRM (résonance magnétique).

Dans tous les cas, ils permettent un repérage, un guidage et un contrôle optimal du geste médical. La plupart des techniques ont été décrites par des radiologues. Ces techniques se sont fortement développées ces dernières années et continuent à croître dans de nombreux domaines médicaux, permettant le traitement souvent mini-invasif de nombreuses pathologies.

Des études européennes montrent un taux d’augmentation des procédures interventionnelles de l’ordre de 10 à 20 % par an (5% selon Le Figaro3). «Pour soigner, les radiologues peuvent utiliser différentes techniques: emboliser (boucher) un vaisseau qui saigne ou qu’il faut détruire car il alimente une tumeur, glisser un petit dispositif dans une artère (stent) pour éviter qu’elle ne se bouche davantage, détruire un nodule par le froid (cryothérapie) ou par brûlure (micro-ondes, radiofréquence). Autres possibilités: traiter par chimiothérapie directement au cœur de la tumeur ou par des billes radioactives, etc. Le choix est large», explique le Dr Audrey Fohlen, du service d’imagerie diagnostique et de radiologie thérapeutique du CHU de Caen.

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